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dimanche 14 juin 2015

Tenkara sur la Beaume

Je devais quitter l'Ardèche le lendemain du Tenkara Fest et sachant que j'allais avoir quelques heures de conduite à faire je voulais faire une dernière sortie de pêche dans cette région sans trop me fatiguer. Après avoir consulté une carte de ce département je choisis tout simplement d'aller découvrir la rivière la plus proche de Lablachère où j'habitais pendant mon séjour: la Beaume.
Pour avoir des chances de trouver des truites en activité je me levai aux aurores et arrivai sur les bords de la rivière dès 7 heures 30 mais j'allai me rendre compte rapidement qu'avec des températures supérieures à 35° tous les jours les truites étaient bien plus matinales que cela...


L'eau étant basse et claire je mettais mes lunettes avant de préparer ma canne et tentai de repérer quelque truite et j'en vis quelques unes mais elles étaient toutes lovées contre les pierres, au repos dans les rares zones d'ombre. Cette portion de rivière étant classée en seconde catégorie je me dis que j'avais sûrement de grandes chances de croiser d'autres espèces dans le secteur et alors que j'observai la rivière je vis de nombreux gobages à quelques mètres de moi en aval. Je préparai ma canne sans précipitation et bien que n'ayant pêché qu'une fois dans une rivière Ardèchoise je n'avais pas beaucoup de doutes sur l'identité de ces poissons très actifs en surface.
Je nouai à mon bas de ligne un sedge de facture très simple: corps en dubbing de CDC et aile en poil de chevreuil. 


Le résultat ne se fît pas attendre: chaque lancer fît monter une sofie sur le sedge. Quand celui-ci fût complètement imbibé de mucus et d'eau il ne flotta plus et j'en profitais pour faire une pause et remonter un peu la rivière. 


Assis sur une pierre je regardais la rivière couler devant moi et les gobages ne se firent pas plus discrets mais moins nombreux...Des truites? J'en vis plusieurs au repos dans les zones calmes à la périphérie du courant principal mais il était maintenant près de 9 heures et il commençait à faire chaud, trop chaud pour qu'une truite daigne se déplacer pour venir chercher mon sedge. 


Je lançai mon sedge en amont du courant et m'évertuai à le faire flotter au mieux pour mieux tromper les occupants des lieux qui semblaient s'intéresser à tout ce qui s'échouait dans cette zone et les prises s'enchaînèrent à un bon rythme. 


C'était bien des chevesnes! Ca ne me décevait pas puisque je savais dès mon arrivée qu'il y avait bien peu de chance de voir des truites en activité et il faut savoir tirer son parti des conditions dans lesquelles on pêche. Je viens de lire un article d'un blogger Américain selon lequel la pêche est une activité qui est constituée à 90% de frustration et de 10% de plaisir et je ne suis évidemment pas de cet avis car si je ressentais autant de frustration dans mon exercice de la pêche j'aurais arrêté depuis très longtemps d'y aller. Je vais à la pêche depuis mon enfance et j'y prends toujours autant de plaisir. 
Ayant de la route à faire l'après-midi je devais éviter de me fatiguer et je décidai donc de finir cette sortie à cet endroit et y prenais un bon nombre de chevesnes. Ce fût évidemment facile au début mais après avoir fait pas mal de remue ménage cela fût un peu plus technique. 


Vers 10 heures 30 je repliai ma canne et reprenai le chemin qui mène au hameau où j'habitais pendant mon séjour en Ardèche. Sur le chemin je croisais un groupe de baigneurs donc j'avais bien fait de ne pas insister plus longtemps.
La Beaume est une belle rivière mais elle est sûrement plus riche de possibilités par des températures plus basses donc il faudra que je revienne...

vendredi 12 juin 2015

Le Tenkara Fest 2015

Il y a plusieurs mois Eric Robert et moi-même décidions d'organiser une rencontre dédiée au tenkara en Ardèche car nous pensions qu'avoir mis sur pied nos blogs respectifs et un forum étaient évidemment de bonnes choses mais que ce serait encore mieux de faire se rencontrer les pêcheurs au tenkara. Le forum dédié au tenkara fonctionne bien, on se respecte et chacun a le droit de donner son avis et c'était donc logique d'organiser cette rencontre.  Nous avons rapidement choisi l'Ardèche et le domaine des Pêcheurs Ardèchois parce que l'endroit nous inspirait et que le sympathique propriétaire des lieux était d'accord pour accueillir notre groupe. 


J'arrivai sur le site le samedi matin vers 8 heures et je constatai être le premier arrivé ce qui ne me surpris pas car j'habitais pendant mon séjour en Ardèche à environ cinquante minutes de conduite de Monstelgues alors que les autres participants, à l'exception d'Edouard, devaient venir des départements voisins. A mesure que les participants arrivaient la conversion s'enrichissait et en écoutant les autres pêcheurs présents je comprenais pourquoi ils étaient là: la plupart d'entre eux avaient une longue expérience de la pêche mais ne se satisfaisaient plus du snobisme ridicule d'un certain microcosme et le tenkara leur semblait être porteur d'un état d'esprit de simplicité et de convivialité qu'ils n'avaient pas trouvé ailleurs.
Il allait faire aussi chaud que la veille selon les prévisions météorologiques et nous décidions donc de nous mettre à pêcher pendant qu'il faisait encore frais. Le premier à prendre un poisson fût Eric qui ouvrit le bal avec un saumon de fontaine qui ne résista pas à une petite mouche noyée noire. 


Christian, un débutant au tenkara mais moucheur expérimenté, prit rapidement sa première truite et il a adoré la sensation ressentie sur sa Royal Airstage qui quelques minutes avant était encore dans son emballage d'usine. Une démonstration supplémentaire que simplicité et réussite vont de pair en matière de pêche. 


Pour ma part je pêchais aussi avec une petite noyée noire en début de matinée mais la température montant les poissons devinrent de plus en plus intéressés par tous les insectes qui s'échouaient à la surface de l'eau et je décidai donc de changer de mouche pour passer en sèche. Les truites et saumons de fontaine étaient très actifs et montaient sans hésiter sur nos imitations. 


Le Tenkara Fest fût aussi l'occasion de rencontrer Jérôme Rolland, le très sympathique designer qui a créé le logo de ce blog, et de Manu Galiana. Ce jeune pêcheur à la mouche fît preuve tout au long de la journée d'une belle maîtrise technique. C'est vraiment rassurant qu'un personne sincèrement intéressé par le tenkara comprenne en deux minutes comment attraper sa ligne et mettre un poisson à l'épuisette dans les règles de l'art. Le "hand-lining" consiste quand un poisson a pris votre mouche à attraper votre ligne de votre main libre puis à placer votre ligne dans la main qui tient la canne et vous avez ainsi la possibilité de mettre seul votre poisson à l'épuisette. Simple et efficace. 


Ca faisait des années que je n'avais pas pêché en sèche et je dois dire que j'y ai pris un plaisir certain car dans les plans qui étaient notre terrain de jeu l'eau est vraiment très claire et comme le truites étaient à l'affût en permanence c'était amusant de les voir arriver sous la mouche pour la prendre. 


La matinée passa vite, on ne voit pas le temps passer quand les captures s'enchaînent! Vers 12 heures 30 je sentis que la chaleur était vraiment monté d'un cran et comme mes camarades la soif et la faim m'amenèrent à me diriger vers la véranda ombragée du domaine où nous allions déjeuner. 


La conversation fût à l'image du forum où l'idée de cette journée est née: simple et conviviale. Que nous soyons novices ou un peu plus expérimentés nous nous sommes rendus compte rapidement je pense que nous étions tous aussi passionnés par le tenkara. La conversation fût intégralement consacré à un seul sujet: la pêche! Si vous avez l'occasion d'aller pêcher sur le domaine des Pêcheurs Ardèchois je ne peux que vous conseiller de goûter la cuisine typiquement Ardèchoise de madame Ayglon qui est tout simplement excellente. 



Après avoir mangé Manu et moi faisions une séance de montage. Pour ma part il me fallait monter quelques sèches noires car celle que j'avais utilisé le matin était en piteux état. Comme toujours je privilégiai la simplicité et l'efficacité sur l'esthétique et la suite de la journée me montrera que j'avais raison de ne pas consacrer plus de temps à chaque montage. 


 Quant à Manu il nous fît une démonstration du montage de sa fameuse sauterelle "Tchernobyl". 



Il devait être quinze heures quand nous retournions à la pêche. La chaleur était un peu atténuée par le vent ce qui eut aussi pour nous pêcheurs l'avantage de mettre les poissons en poste sous les vaguelettes formées par le vent. 



Les captures furent régulières pour nous tous et on peut dire que le site des Pêcheurs Ardèchois est fait de plans d'eau où les poissons sont très actifs et combatifs.



Vers 18 heures 30 l'heure de se quitter était arrivée et nous nous quittions après avoir bu une bonne bien fraîche ensemble. Eric et moi partagions nos impressions sur ce premier Tenkara Fest et étions d'accord sur l'organisation d'une seconde édition en 2016. 


J'ai passé une excellente journée avec d'autres passionnés de tenkara et c'était le meilleure récompense possible pour le travail d'organisation et la création du site internet du Tenkara Fest qu'Eric et moi avions fait quelques mois auparavant.  
Il y aura d'autres éditions, il n'y a aucun doute là dessus et j'espère qu'à l'avenir on pourra maintenir une aussi bonne entente en ayant plus de participants car le tenkara intéresse de plus en plus de monde. Restez branchés comme on dit car Eric et moi remettront en route la mécanique pour le Tenkara Fest 2016 où nous vous accueilleront pour partager notre passion commune. 

jeudi 11 juin 2015

Découverte de la Drobie

A la veille du Tenkara Fest j'avais prévu avec mon ami Edouard de découvrir la Drobie, un affluent de la Beaume qui prend sa source sur la commune de Montselgues au sud-ouest du Parc national des Monts d'Ardèche.
Après s'être retrouvés au bourg de Joyeuse histoire de se ravitailler en produits frais Edouard et moi prenions la route qui serpente jusqu'à Sainte Melany où passe la Drobie et qu'Edouard connaît un peu sur ce secteur pour l'avoir déjà pêché.


Il était huit heures trente et la température était déjà élevée quand nous nous préparions à entrer en action. Je ne connaissais évidemment pas cette rivière et je dois dire que la beauté de ce paysage me saisit vraiment mais je n'en oubliai pas pour autant qu'avec cette chaleur la pêche serait sûrement très difficile.



En descendant vers la rivière je recherchai déjà les postes potentiels où j'aurai peut-être une chance de trouver une truite. J'en pris une en moins de cinq minutes dans un petit couloir en grande partie ombragé. Elle était petite mais j'étais content d'avoir la première truite méditerranéenne que j'ai jamais prise dans mon tamo! 


Edouard pêchait quelques mètres plus haut et avait déjà pris plusieurs sofies qui étaient très actives, fonçant sur tout ce qui atterrissait sur la surface de l'eau. Ces cyprinidés profitaient de l'inactivité des truites pour se goinfrer exactement comme le font les chevesnes qui pullulent sur certaines rivières à truite de Normandie et en prendre aussi facilement est rarement le bon signal pour une sortie de pêche à la truite. Mais l'objectif de cette journée était avant tout de faire connaissance avec Edouard que je ne connaissais jusqu'alors qu'à travers nos échanges sur le net. Nous n'étions pas là pour un concours mais pour passer une journée à la pêche sans prise de tête. 
Nous pêchions en remontant le courant, exploitant tous les postes à la portée de nos cannes mais il nous fallut constater que les truites refusaient nos imitations, aussi bien la sèche d'Edouard que ma noyée. Beaucoup sortirent de leur cachette au passage de notre mouche mais la seule qui prit ma noyée quand elle passa près d'elle la recracha si vite que je n'eus pas le temps d'amorcer un ferrage. Midi approchait, la température avait encore monté d'un cran. 


Ayant décidé de rejoindre nos voitures pour aller manger nous redescendions en pêchant et attrapant de nombreuses sofies. Certains de ces poissons atteignent des tailles très respectables comme nous l'avons constaté dans certains gours profonds où ces gros specimens vivent au calme loin des bancs de menu fretin qui se jettent sur tout ce qui ressemble à un insecte. 


Nous profitions d'une longue pause déjeuner à l'ombre discutant de pêche en général et de tenkara en particulier et il me semble que nous avons des points de vue et analyses similaires, ou très proches, sur de nombreux aspects de cette technique de pêche.
Requinqués par le casse-croûte pris à l'abri du soleil nous décidions d'aller pêcher un plus bas dans la vallée mais sans avoir beaucoup d'espoir de voir des truites par une chaleur pareil. En effet à quinze heures il faisait 35°!
Je décidai de garder au bout de ma ligne ma noyée qui m'avait fait prendre la truite du matin et je prospectai les courants mais aucune truite ne se fit prendre. Les sofies furent très nombreuses à regarder la rivière d'en haut cet après-midi là. 


Ces poissons sont particulièrement sensibles à la qualité des dérives et nous le constaterons vers 17 heures quand le vent s'engoufrera dans la vallée et fera que nous perdrons le contrôle de nos lignes ce qui est indispensable pour pêcher efficacement au tenkara.


Accablés par la chaleur et constatant que le rythme auquel les sofies viennent se pendre sous nos cannes est en nette diminution nous décidons de mettre un terme à cette sortie de pêche. Nous ne sommes pas déçus car nous savions dès le matin que ce serait difficile à cause de la chaleur et le but de cette journée était un prétexte pour aller à la pêche ensemble à la veille du Tenkara Fest.


Après avoir remonté la rivière jusqu'à nos voitures nous prenions la sage décision d'aller finir l'après-midi à la terrasse d'un bistrot du coin. J'ai passé au final une bonne journée de tenkara avec un ami passionné qui comme moi va à la pêche pour se faire plaisir. C'était pour moi une journée de découverte de cette rivière dont j'ignorais même l'existence quelques jours auparavant et je remercie Edouard de m'en avoir fait découvrir quelques coins qui sont un régal pour les yeux. 

lundi 1 juin 2015

La canne Oni Type 2

Comme je l'avais écrit il y a quelques jours je vais revenir aujourd'hui sur une canne avec laquelle j'ai beaucoup pêché depuis plusieurs semaines avec grand plaisir: la canne Oni type 2

Je commence donc par vous présenter ses caractéristiques: 

Sa longueur est de 4 mètres, composée de 8 brins, pour un poids de 90 grammes. Comme la Oni type 1 si le poids théorique est de quelques grammes supérieur à d'autres cannes tenkara de même longueur l'équilibre parfait des cannes Oni fait qu'elle paraisse avoir littéralement avoir un poids bien plus faible que leurs concurrentes. Les cannes Oni sont très surprenantes sur ce point et je peux vous dire que n'importe en utilise une pour la première fois n'en revient pas qu'une canne de 4 mètres puisse sembler aussi légère. 


La poignée en foam noir fait 30 centimètres de long et sa forme permet comme sur les deux autres modèles plusieurs prises en main.  Le foam a l'avantage sur le liège d'être une matière inerte dans le sens où son apparence ne change quasiment pas avec le temps et si comme moi vous êtes très minutieux dans l'entretien de votre matériel il suffit de passer un peu d'eau claire sur la poignée pour la débarrasser des quelques grains de poussière qui sont susceptibles de s'y coller quand on est à la pêche.



Le bouchon de scion est en plastique dur dont le diamètre est parfaitement ajusté au bout de la poignée de la canne; le bouchon de talon est de petite taille mais il est très bien pensé puisqu'il est moleté et a une fente de vissage. Bien entendu ce bouchon comporte un trou de vidange. 
Ce bouchon de petite taille est particulièrement appréciable si comme moi vous aimez tenir la canne par le bout de la poignée en ayant le bouchon dans la paume de la main car sa forme arrondie est bien plus agréable que celle des bouchons plats. 


L'esthétique générale de la canne est très sobre et les finitions sont vraiment exemplaires, vous pouvez inspecter la canne sous toutes les coutures sans trouver quoi que ce soit qui dénote de l'ensemble. Avoir une canne qui est performante c'est très bien et si elle est belle c'est toujours un plus.


Mais si cette canne a des qualités de conception, de fabrication et d'esthétique elle a aussi des qualités de pêche qui la place bien au dessus de nombreuses cannes de quatre mètres sur le marché par sa versatilité qui est à ce jour pour moi, et je ne suis pas le seul dans ce cas, la première qualité que doit offrir une vraie bonne canne pour le tenkara. Je ne me vois absolument pas devoir me restreindre dans le choix de mes lignes à cause d'une canne de mauvaise qualité. 
Ma ligne de prédilection est la ligne parallèle en fluorocarbone de taille 3 avec une préférence pour la Nissin Pals  mais je pêche aussi avec des lignes en titanium  et des lignes coniques en nylon et la canne est au même niveau de performance avec toutes ces lignes. Si cette canne, comme les autres cannes Oni d'ailleurs, ne porte aucune mention de son action sur son blank c'est une 5:5 et c'est très bon pour lancer proprement et avoir un bas de ligne qui se déploie correctement. Si vous respectez le rythme de lancer de la canne vous lancerez très facilement, j'aime le rythme doux de cette canne.
Comme je l'ai écrit dans un article précédent cette canne est conçue pour le style de Masami Sakakibara et vous obtiendrez le meilleur de son potentiel en utilisant des lignes longues que ce soit des level lines ou des lignes coniques comme la Soft Tenkara "Long Type" que Fujino vient de mettre sur le marché et que Masami-sensei a conçu.
Vous verrez beaucoup de photos de cette canne sur mon blog dans les semaines et les mois qui viennent car cette canne est vraiment excellente et elle me permettra sans aucun doute d'améliorer ma technique. 

Commes les deux autres cannes conçues et fabriquées par Masami-sensei une fois qu'on l'a essayé elle devient irrémédiablement le maître étalon auquel on compare les autres. Vous pouvez vous procurer cette superbe canne chez Tenkarastyle.com.

jeudi 28 mai 2015

Premier coup du soir de la saison

Le mois de Mai n'a pas été très productif en matière de pêche pour moi, la météo a été assez stable mais dans le mauvais sens du terme: vent et pluie.
Il y a pas mal d'années que les rivières du coin n'ont pas eu autant d'eau à cette période de l'année et celle-ci reste fortement teintée. Depuis le début de la semaine la météo semblait s'améliorer et je tentai donc hier soir le premier coup du soir de la saison. Il fût assez court il faut bien le dire. Mais nous ne sommes plus qu'à quelques jours de Juin qui est censé marquer l'arrivée de l'été et c'est normalement le mois qui nous est le plus favorable. 


Ce fût donc une sortie assez courte d'une heure sur un secteur que je connais très bien et où les truites sont nombreuses mais force est de constater que tout ce petit monde trouvant facilement sa nourriture grâce au courant régulièrement alimenté par la pluie ne s'intéresse guère à mes imitations. Je fis quand même mieux que les deux moucheurs avec qui j'ai discuté après la pêche et qui eux sont repartis bredouille pour une raison des plus simple: ils attendaient des gobages pour tenter leur chance en sèche. Peut-être aurai je bientôt l'occasion de pêcher en sèche sous d'autres latitudes mais pour l'instant voyant l'état de la rivière je me contente de rester fidèle à une noyée qui me suit partout depuis maintenant trois ans. 


Je pêchai avec une canne Oni type II sur laquelle je reviendrai bientôt et qui est une canne magnifique avec une action douce que j'apprécie vraiment pour pêcher avec un maximum de sensations et lancer précisément et sans effort. Je pêchait hier soir avec la longueur de ligne qui, à mon avis, est le minimum vraiment utilisable avec cette canne pour lancer sans effort, en respectant le rythme pour lequel Masami Sakakibara a conçu cette canne c'est à dire cinq mètres. 

 
Sur le chemin du retour j'étais souriant, pas mécontent de cette heure de pêche. Il faut savoir s'adapter et être réaliste sur les conditions de pêche. Si le niveau d'eau baisse la pêche sera plus facile et là je me ferai des sorties plus longues et des truites plus grosses seront à la recherche de nourriture. Je n'aurai qu'à être au bon endroit au bon moment pour passer une bonne soirée!



jeudi 21 mai 2015

La canne NISSIN Pro-Square Super Tenkara


Je vais aujourd'hui publier un article sur une série de cannes qui à mon avis va rencontrer un franc succès dans les mois qui viennent en raison de ses qualités, je veux parler de la NISSIN Pro-Square Super Tenkara.
Cette canne est le modèle de base de la firme Japonaise mais ne vous laissez pas tromper par des qualificatifs tels "entrée de gamme" ou "modèle de base" car cette canne n'ont absolument rien à voir avec les chinoiseries qui sont en train d'inonder le marché.
Commençons par le commencement et les caractéristiques de cette canne qui est disponible en trois longueurs (320, 360  et 390) avec deux actions différentes: 6:4 et 7:3. Dans ces trois longueurs la canne repliée mesure 57 centimètres avec une poignée de 27 centimètres.



On voit aujourd'hui beaucoup de cannes basiques et celle-ci dénote déjà de la concurrence à l'aspect visuel: les finitions sont très sobres et parfaitement exécutées. On est loin des cannes à dix sept couches de peinture de certaines marques soi-disant Américaines ou Françaises. 


Sortie de la boîte dans laquelle la canne Pro-square Super Tenkara est livrée elle surprend également par son poids, très inférieur à la concurrence.
Voici les poids de ce modèle en fonction de sa longueur et action:
-320 6:4 (7 brins) = 55 gr
-360 6:4 (8 brins) = 60 gr
-390 6:4 (9 brins) = 70 gr
-320 7:3 (7 brins) = 60 gr
-360 7:3 (8 brins) = 65 gr
-390 7:3 (9 brins) = 80 gr


Ayant vérifié ces poids théoriques à réception des cannes je vous garantis que ce sont les poids exacts.

Le liège de la poignée est aussi de bonne qualité et comme j'utilise des cannes NISSIN depuis près de trois ans je peux dire que leurs poignées vieillissent bien, la résine utilisée pour boucher les imperfections du liège tient très bien ce qui n'est pas le cas chez tout le monde. Certaines de mes cannes se retrouvent aujourd'hui avec d'énormes crevasses dans la poignée parce que la résine de rebouchage n'a pas tenu. 


Le bouchon de talon est en aluminium moleté qui comporte un trou de vidange et la bouchon de scion est en caoutchouc. Ce second bouchon est très bien pensé à mon avis car il faut le visser dans la poignée pour le mettre en place, vous êtes ainsi sûr qu'il ne ressortira pas tout seul ce qui est la principale cause de perte.


Mais le plus gros défaut des cannes Chinoises n'est pas leur esthétique hasardeuse ni leur poids supérieur aux cannes Japonaises c'est qu'elles ne sont pas du tout adaptées à la pratique du tenkara d'aujourd'hui. Elles ne sont pas du tout polyvalentes et ne sont vraiment utilisables qu'avec des lignes tressées. C'était d'ailleurs ce que je craignais de retrouver comme défaut avec la Pro-square Super Tenkara mais je dois dire que mes inquiétudes se sont très vite dissipées quand j'ai testé les différents modèles avec des lignes coniques Fujino et des level lines
Vous pouvez lire des avis complémentaires à propos de cette série de cannes sur l'excellent blog de Chris Stewart Tenkara Bum et celui d' Il Muc A Pesca col Muc
Cette canne est de loin la meilleure canne pour quiconque souhaite s'initier au tenkara avec une canne d'un prix modique et avec laquelle il sera possible de travailler différentes techniques en utilisant une seule canne. 
Les cannes Pro-Square Super Tenkara sont disponibles chez TENKARASTYLE.COM.

mercredi 20 mai 2015

En attendant les beaux jours...


Depuis le début du mois les conditions météorologiques se sont sérieusement dégradées et c'est assez difficile d'aller à la pêche. J'y vais un peu quand même mais tous les sorties de pêche que j'ai faites depuis le début du mois ont été écourtées par la pluie. 
En attendant les beaux jours et de pouvoir refaire de vraies sorties de pêche je me suis mis, avec quelques mois d'avance à un projet que j'avais depuis l'hiver dernier: les tamos. 

J'en ai déjà fait un que j'utilise quand je vais à la pêche mais je veux améliorer ma production, obtenir des tamos qui correspondent vraiment à une esthétique authentique, et en restant fidèle à la façon traditionnelle que j'ai eu la chance d'apprendre grâce à des contacts au Japon. Je laisse le soin à d'autres de produire vulgaires caricatures et chinoiseries. 


Travailler ces pièces de bois à la main comme je le fais est très plaisant, c'est déjà presqu'une récompense d'avoir envie de fabriquer soi-même son tamo et je dois dire mon agréable surprise de l'intérêt des pêcheurs Français pour la fabrication de ce type d'épuisettes car ils sont nombreux à me contacter pour  se renseigner sur les essences de bois utilisées, les filets, etc.
Cela montre à mon avis qu'il est en train de se créer dans notre pays un microcosme de véritables passionnés qui sont motivés à aller plus loin dans leur expérience du tenkara que seulement pêcher avec du matériel acheté. Et je les comprends car c'est vraiment une grande satisfaction de faire visiter un tamo fait maison à une truite qui vient de se faire prendre sur une kebari que vous avez montée vous-même.
Je pense que d'ici à la fin de la saison je publierai un article complet décrivant étape par étape le process de fabrication d'un tamo. 

samedi 9 mai 2015

Le Tenkara Guide Sling de Zimmerbuilt

Depuis que j'ai pris la bonne décision de ne plus utiliser de gilet de pêche et que  j'ai découvert les sacs produits par Chris Zimmer et je dois dire que je ne regrette absolument pas ce choix. Ce sont des sacs de grande qualité, de fabrication artisanale et ils ne sont finalement pas plus chers que les produits de qualité moyenne voire médiocre que nous propose les grandes marque d'équipements de randonnée ou de matériel de pêche. 


Cette année j'ai opté pour le Tenkara Guide Sling qui comme son nom l'indique est un sling pack, un type de sac que je n'avais pas encore eu l'opportunité d'essayer.
Si ce modèle s'appelle "Tenkara Guide Sling" ce n'est pas par effet de mode ou par opportunisme commercial de la part de Chris Zimmer mais parce que ce sac a été conçu en étroite collaboration avec John Vetterli, Rob Worthing et Erik Ostrander, fondateurs de Tenkara Guides LLC. Rien à voir avec les mêmes sacs que certains essaient de nous vendre sous dix ou douze "marques" différentes.
Ce sac est entièrement réalisé en fibre cuben, dyneema et cordura; des matériaux solides et légers. 


Ce sac ultra léger (290 grammes) a été conçu pour accompagner un pêcheur pendant une journée de pêche et se compose de deux compartiments. Le grand compartiment a les dimensions suivantes: 49x25x7.  C'est un des aspects que j'apprécie le plus dans les sacs Zimmerbuilt, ils sont très légers et ça vient à mon avis du fait qu'ils soient conçus par de vrais utilisateurs et pas par des commerciaux pour qui la seule chose qui compte est d'obtenir un prix de revient le plus bas possible. 
Le grand compartiment me sert pour transporter ce dont j'ai besoin en dehors du matériel de pêche: eau, nourriture, veste de pluie, etc.
Ce compartiment est équipé d'un petit mousqueton pour accrocher un réservoir d'eau et d'une pochette zippée (18x12) en fibres de cuben pour stocker vos clés, batteries de caméra et autres petits objets.


La partie supérieure du grand compartiment présente une fente destinée à faire passer le conduit d'un réservoir d'eau et il y a sur la bretelle une boucle élastique munie d'une stoppeur pour solidariser le conduit d'eau à la dite bretelle. 


La bretelle est équipée sur toute sa longueur d'une chaîne d'arrimage en cordura et vous pouvez donc y accrocher vos accessoires ou tout autre équipement comme le Tenkara Strap pack  par exemple. La sangle fine présente un fermoir muni d'un sifflet de détresse et elle est réglable en longueur donc le Tenkara Guide Sling est adaptable à toutes les morphologies. 


Le compartiment avant (38x22x3,5) est destiné à contenir le matériel de pêche (boîte à mouches, bobine de lignes, etc) et il est équipé d'un pochette zippée (18x15) en filet mesh, idéale pour recevoir votre carte de pêche ou autres petits objets comme un appareil photo ou un GPS de randonnée. 


Les deux compartiments sont équipés de zips étanches. 


Sur l'avant du sac on trouve deux poches élastiquées au dessus desquelles une chaîne d'arrimage munie de boucles élastiques équipées de bloqueurs, elles accueilleront les talons de vos cannes et les boucles élastiques éviteront que les cannes ne bougent quand vous voudrez ramener le sling pack vers l'avant. Ce système est simple et efficace.
Ces deux poches peuvent accueillir jusqu'à six cannes ce qui est plus que suffisant!


Une fois le Sling Pack revenu vers l'avant vous avez un accès vraiment aisé aux deux compartiments du sac. Pour moi l'avantage par rapport à mon Zimmerbuilt Tailwater est que je n'ai pas à l'enlever ni à la poser où que ce soit pour par exemple prendre ma veste de pluie quand une averse arrive comme c'est souvent le cas depuis une dizaine de jours sur la région. Cela va aussi s'avérer très pratique pour la pêche en wading où il est toujours problématique de devoir enlever son sac à dos pour avoir accès à son contenu. 


Cet excellent sac de pêche, très fonctionnel et confortable en plus d'être ultra léger, un des très rares sur le marché à avoir été conçu par des pêcheurs et à être fabriqués artisanalement est disponible en exclusivité chez TENKARASTYLE.COM.


Les sacs Zimmerbuilt sont d'une qualité rarement égalée en matière de sacs et de bagagerie pêche ce qui n'est pas le cas des imitations que certains "spécialistes" vous proposent alors je ne peux que vous conseiller de vérifier la présence de la fameuse étiquette "Zimmerbuilt"!