Translate

Affichage des articles dont le libellé est level line. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est level line. Afficher tous les articles

mardi 5 mars 2019

Tenkara 2019, je suis prêt!

Près de six mois ont passé depuis ma dernière sortie de pêche; je n'aurai pas eu cet hiver l'occasion d'aller pêcher le brochet tant la météo a été exécrable. L'hiver tire à sa fin et les premiers soubresauts printaniers ont été interrompus par l'arrivée de perturbations des plus désagréables; pluie, vent et grêle se sont chargés de remettre les rivières en désordre. Je m'attendais cette année comme d'habitude à une ouverture difficile mais là ça risque d'atteindre des sommets.
Il y a quelques jours un ami publiait sur son journal Facebook une magnifique de l'Ubaye enneigée, l'endroit même où nous avions pêché lors du dernier Tenkara Fest et après avoir "liké" la magnifique photo je mettais en commentaire que mon ouverture allait très certainement consister à "promener le matériel". Ce sera à peu près ça. Le matériel va prendre l'air!


Cette année je vais bien sûr rester fidèle au minimalisme en terme d'équipement de pêche qui me convient parfaitement. Tout le matériel à l'exception de la canne et du tamo tiendra impeccablement dans mon tenkara strap pack Zimmerbuilt. Quand un des meilleurs fabricants au monde de sac à dos découvre le tenkara et conçoit des sacs dédiés aux autres pratiquants de cette pêche on obtient ce genre d'article utile, fonctionnel et durable. 



Cette pochette suffit à contenir ma seule boîte à kebari, celle qui fût fabriquée par Richard Setina il y a déjà plusieurs années et qui est à mon avis la boîte parfaite pour un pêcheur au tenkara.
J'ai bien évidemment d'autres boîtes, une Nissin en foam et une autre qui est une boîte à appâts fabriquée par un artisan japonais de mes amis que j'ai en quelque sorte détourné de son usage premier.


Mes kebari seront au nombre de trois dont une sèche. Il y a quelques années j'avais mis au point une mouche sèche minimaliste, la Cheran Dry, et depuis elle a quelque peu évolué. Le corps en fil de montage avait l'inconvénient de rendre nécessaire le graissage pour que la mouche reste flottente et j'ai donc opté pour une combinaison d'un dubbing naturel et d'un dubbing synthétique qui sont tous les deux très hydrophobes et je n'ai donc plus besoin de transporter de graisse pour utiliser cette mouche. La seconde est une Oni kebari; montage de type sakasa kebari, qui est une noyée très utile et très efficace. J'avais pêché toute la saison 2014 avec seulement ce type de montage mais avec le corps en jaune et ça avait été l'occasion d'apprendre et de comprendre bien des choses sur l'utilisation de ce type de mouches. 


La troisième est une simple zenmai-dou identique à celles que j'avais emmené avec moi au Japon et depuis ces années que dure mon expérience du tenkara c'est sûrement la kebari que j'ai le plus utilisé.
J'aurai l'occasion de revenir dans l'avenir sur le sujet des kebari car il est essentiel à une approche valable du tenkara.
Pour le reste du matériel de pêche les classiques coupe-fil à lame céramique Tiemco, cartes à ligne Daiichiseiko et pince à clamper.

En fait ce qui sera le plus volumineux dans mon sac le jour de l'ouverture sera la nourriture, la boisson, le réchaud et mon siège ultra-léger Thermarest Z. 

Nous sommes maintenant à quarante huit heures de l'heure fatidique. Et je suis prêt!

mercredi 3 octobre 2018

Une saison de tenkara s'est achevé.

Après ne pas être allé à la pêche pendant deux mois en raison de la sécheresse qui a durement impacté les rivières je décidai d'aller faire la fermeture de la saison de la pêche à la truite Dimanche 16 Septembre pour une dernière visite. J'arrivai très tôt pour passer par la rivière au bon moment et il n'allait sûrement pas durer bien longtemps en raison du niveau d'eau très faible depuis près de deux mois. La première quinzaine d'Août avait été orageuse comme c'est souvent le cas dans la région mais ces orages étaient trop secs et n'apportèrent pas aux rivières l'eau nécessaire.


Je préparai tranquillement ma canne dans la lumière douce du matin. Je savais n'avoir pas beaucoup de temps avant que la température ne monte et que la pêche devienne encore plus difficile que ne la rendait déjà une hauteur d'eau très faible. 


Je reprenais exactement le matériel avec lequel j'avais pêché pour la dernière cette année, lors de la découverte de l'Ubaye en Juin: canne Zerosum Oni Honryu 395, level line en taille 号2.5, bas de ligne fluorocarbone en 号0.6 et un exemplaire de ma fidèle Yamato kebari. 


Je remontai en pêchant vers l'amont en ne ciblant que les endroits les plus "profonds", étrange d'ailleurs à qualifier de "profonds" des postes dans une rivière où il ne reste qu'à peine vingt centimètres d'eau, mais cela ne fût pas payant. Je ressortis donc de l'eau pour ne pas me faire repérer par les vibrations de mes pas et retournais dans l'eau ensuite pour pêcher vers l'aval un poste que je connais bien où j'ai souvent pris des truites logées sous un chablis tombé parallèlement à la rive. 
C'était le bon choix et je prendrai d'ailleurs une très belle truite que je ne sortirai qu'à peine de l'eau pour ne pas l'exposer à la chaleur.


La chaleur arriva très vite et je remontai la rivière sans pêcher sur près d'un kilomètre pour trouver un endroit ombragé et frais pour une dernière collation, la dernière que je ferai cette année avec un permis de pêche en poche. 


Cette pause me fît le plus grand bien et fût l'occasion d'observer une truite que je n'aurais peut-être pas vu si j'avais pêché. 


Après qu'elle fût repartie dans un endroit où je ne la voyais plus je rangeai mon nécessaire de cuisine dans mon sac et remontai la rivière sur environ deux kilomètres pour aller à l'endroit précis où j'avais pris ma dernière truite de la saison passée. Je repris une truite exactement au même poste mais ce n'était pas la même, elle était plus petite que celle que j'avais relâché l'an dernier.

 

Une saison de pêche de la truite est finie mais le bon point est qu'une autre commencera bientôt.














vendredi 20 juillet 2018

Tenkara Fest 2018, 2° partie

Après une nuit réparatrice de sommeil nous partions vers le vallon de Lauzannier qui se situe dans le parc du Mercantour.


Comme l'avait annoncé la météo le ciel était très chargé et on le ressentait à la température qui est vraiment faible mais ce voile nuageux n'enlève rien à la beauté des lieux. Ce parcours de pêche bénéficiant d'une gestion patrimoniale il n'y a ici que des truites sauvages qu'il est obligatoire de relâcher.





Nous nous rendions compte quelques minutes après notre arrivée avoir été précédés par un binôme de pêcheurs dont malheureusement pour nous un qui pratiquait un wading des plus intempestifs par lequel il mettait toutes les truites en alerte. Ce sont Guilhem et Jérôme qui eurent le plus de succès sur ce parcours; pour ma part je raterai deux truites à cause de ferrages pas assez rapides et à chaque fois la même sanction: bas de ligne coincée sous un rocher.




 Il était un peu plus de midi quand l'orage annoncé éclata et nous décidions alors de redescendre dans la vallée où nous allions pouvoir déjeuner à l'abri de la pluie et ensuite pêcher à nouveau.


La pêche sur cette partie de l'Ubayette fût bien différente du fait que la rivière est bordée sur ses deux rives par des massifs d'arbres assez denses; il nous fallut donc redoubler de précision dans nos lancers.

























Guilhem pêchait devant moi en sèche, avec son fameux "Guilhem sedge", mouche très simple et très belle mais surtout très efficace si elle est utilisée par un pêcheur qui sait comment utiliser une canne tenkara. Pour ma part je pêchais les postes que Guilhem n'avait pas essayé avec ma fidèle Zenmai Dou et je pris aussi des truites. D'ailleurs sur cette section de rivière nous en prendrons tous.































Nous aurons deux heures de pêche intenses en réussite mais l'orage finît par descendre vers nous et mit fin à cette découverte de l'Ubayette. L'heure était arrivée de reprendre chacun de notre côté la route du retour. 


Encore une fois nous avions passé un excellent weekend consacré au tenkara et à la découverte de rivières magnifiques.





















dimanche 17 juin 2018

Tenkara de Mai

Le mois de Mai ayant été une longue litanie d'orages et de pluie j'ai peu pêché, j'ai en fait passé bien plus de temps à arpenter les berges des ruisseaux et rivières à la recherche de secteurs pêchables qu'à réellement pratiquer la pêche. En fait le mois de Mai qui vient de s'écouler aurait pu être un mois de Février; on n'y a pas fait ce qu'il nous plaît.


L'avantage, si je devais en trouver un à cette expérience d'un printemps pourri, est que le fait de parcourir les rivières permet de se rendre compte de l'évolution de leur état. 



Un dimanche matin sur les berges d'un de mes ruisseaux préférés je fis la rencontre de ce jeune geai et je fus intrigué de ne pas le voir s'enfuir toutes ailes dehors à mon approche. Quand il se décida à prendre son envol il se retrouva au premier battement d'ailes suspendu sous la branche sur laquelle il était posé. Je retirai ma veste et l'utilisai comme un filet pour attraper le volatile sans le blesser et je ne fus même pas surpris de voir qu'il avait les pattes emmêlées de fil de pêche agrémenté d'une grappe de plombs. Si le geai est d'ordinaire un oiseau assez vindicatif celui-ci semblait avoir compris que je ne lui voulais pas de mal et me laissa couper la perruque de fil qui le condamnait à une mort certaine. Relâché, il se posa à quelques mètres de moi et je lui tournai le dos immédiatement. 


Je trouvai finalement des secteurs pêchables aux abords des sources des nombreux ruisseaux de la région; l'état de l'eau y étant moins affecté par les fortes pluies quotidiennes y rendait la pêche possible. Il fallait pêcher court et précis et c'est pourquoi j'utilisai la Nissin Pocket Mini en 270 qui est une canne de premier choix pour la pêche des ruisseaux. 



Depuis quelques jours les orages et la pluie ont cessé alors il ne reste plus qu'à attendre que les rivières trouvent leur parure d'été pour retourner les visiter.


lundi 23 avril 2018

Tenkara printanier.

Depuis l'ouverture de la pêche de la truite le mois dernier la météo a été si mauvaise que je n'ai pas pu aller à la pêche une seule fois; la plupart des rivières ayant vu leurs eaux se teinter fortement. J'ai pourtant vu bon nombre de pêcheurs s'acharner sur quelques ruisseaux tout au long du mois, sûrement de ces gens qui tiennent à "rentabiliser" leur carte en garnissant leur congélateur de ces fameuses truites Findus dont on nous vante tant les mérites. Heureusement la semaine dernière nous avons vu enfin des conditions printanières s'installer.  




Enfin du bleu dans le ciel et du blanc, du rose, du jaune, du violet sur les berges! Et le raffut de la faune volante des sous-bois. Le printemps a enfin commencé! 


Je commençai à pêcher un peu en amont d'où je m'étais arrêté à l'ouverture. Un secteur intéressant, étroit et encombré où la discrétion et la précision des lancers sont impératifs pour celui qui ne veut pas passer son temps à décrocher sa kebari des branches et des ronces et qui a bien envie de faire visiter son tamo à une truite.



La précision de nos lancers est, les pêcheurs de truite le savent tous, un des facteurs les plus importants dans la réussite de la pêche de la truite à la mouche. J'en emporte très peu de kebari et si je les perds dans les arbres ou les ronces je n'ai plus rapidement qu'à faire demi-tour et rentrer chez moi.  Mon ami Adam Trahan avait d'ailleurs écrit un excellent article sur le sujet et n'oublions pas que nos kebari seront vues en mouvement par des animaux qui n'ont sûrement pas la même vue que nous. 



Je pêchai avec la même matériel qu'à l'ouverture c'est à dire une canne Nissin Kawashi 320 et une level line Oni-ryu 号2.5. Les conditions étant idéales pendant les deux matinées de ce weekend les truites répondirent favorablement à mes sollicitations.  



J'en profitai au maximum et j'étais comme toujours complètement absorbé par ma pêche et au cours de ces deux matinées je fis la même erreur et chaque matin vers 10 heures 30 je sortais de ce secteur étroit et encombré pour arriver à un endroit où le ruisseau s'élargit et ce fût la fin de ma partie de pêche. 




Je pris une dernière truite sous les branches tombantes d'un buis qui forment un abri contre la berge puis celle-ci retournée à son élément je repliai ma canne et rebroussai chemin. La température avait monté et les truites n'étaient plus aussi coopératives que celles des zones ombragées. 


Mais je ne le regrettai pas car j'avais passé deux très belles matinées de printemps. 


















samedi 24 septembre 2016

Une saison s'achève

Le caniculaire mois d'Août s'est pour moi déroulé sans pêche mais par chance Septembre a commencé par des journées pluvieuses ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour les rivières et leurs habitants. Je partais donc dimanche dernier pour la fermeture de la pêche en première catégorie sous un ciel voilé et des températures clémentes. 


Les quelques pluies des jours précédents n'ont évidemment pas eu grand effet sur le niveau de l'eau mais un apport d'eau fait un baisser la température et remet les poissons en activité. Je me préparai donc sans empressement. Mon matériel était constitué de la canne Nissin Zerosum Oni Honryu 395, de six mètres de level line 号2.5, un mètre de fluorocarbone en 12/100 auquel était nouée une Yamato kebari. 


Je pêchai vers l'aval tous les postes abordés. Après le lancer je donnai à ma canne un mouvement oscillant de bas en haut afin de faire dériver ma kebari de façon erratique c'est à dire comme nage une véritable nymphe emportée par le courant. J'avais expérimenté avec succès cette technique l'été dernier avec Masami "Tenkara-no Oni " Sakakibara et comme je l'avais déjà constaté les techniques développées au Japon par les vrais experts du tenkara sont efficaces sur n'importe quel cours d'eau car elles sont basées sur l'observation rationnelle du comportement des salmonidés et sur une longue expérience de la pêche au tenkara. 





Toutes les truites prises pendant cette sortie prirent ma kebari au moment ascendant, quand elle remontait vers la surface. Cette technique donne de très bons résultats pour peu qu'on soit concentrés sur sa pêche car la ligne tendue en permanence aide à des ferrages très efficaces. 


Finalement vers la fin de la matinée le ciel s'éclaircît et je fis une pause pour déjeuner au bord de la rivière comme j'aime le faire dès que la météo le permet. L'endroit est généralement beaucoup fréquenté mais je ne vis personne en ce jour de fermeture.


Je pris au cours de cette dernière visite bon nombre de truites ravivées par les pluies récentes. Je ne parcourrai pas  une grande distance au cours de la matinée mais j'exploitai au mieux tous les postes à portée.


Après environ trois heures de pêche je repliai ma canne, en déconnectai la ligne que je remettais en place sur une bobine et rebroussai chemin jusqu'à chez moi. L'automne commence bien pour les truites, la pluie si bénéfique aux rivières après un été très chaud est de retour et les pêcheurs vont avoir les six prochains mois pour préparer la prochaine saison.
Ce matin je suis passé à proximité de cette rivière, ayant un peu de temps j'ai arrêté ma voiture sur le bord de la route pour aller l'observer; des gobages dans la brume en train de disparaître sous les rayons du soleil. 







mardi 31 mai 2016

Tenkara après les orages

Depuis ma dernière sortie nous avons été confronté à une météo des plus instables, les orages ont été nombreux et je le constatai le weekend dernier les cours d'eau en portaient la marque à travers une forte teinte mais je voulais profiter hier de quelques moments libres en fin d'après midi je décidai de me rendre sur la rivière la plus proche espérant pouvoir y pêcher.
Le ciel était légèrement voilé, le vent était présent mais faible donc je me disais que les conditions étaient un peu plus favorables que la semaine précédente et je préparai ma canne Oni type 1. 



C'était ma première sortie de pêche sur cette rivière cette année et ma première constatation fût le nombre d'arbres penchés par les tempêtes hivernales ou carrément tombés dans la rivière. 


Si dans le courant principal l'eau était teintée, elle était limpide sur les bordures. Il y avait beaucoup d'insectes ce lundi notamment des petits sedges noirs et des mouches de mai...


J'avais sur ma bobine quatre mètres de level line Nissin Oni-ryu 2.5, un bas de ligne en fluorocarbone d'un mètre auquel était nouée une Yamato kebari


Je pris la première truite après quelques lancers en amont de son gobage. Je la relâchai rapidement et avançai de quelques mètres pour  en prendre une seconde également après l'avoir vu gober une grande éphémère.

Les truites étaient très actives en surface en raison du nombre de mouches de mai à émerger et mon approche discrète et mes dérives contrôlées furent bien récompensés. Aucune d'entre elles ne sembla faire la moindre différence entre les véritables mouches de mai et ma Yamato kebari. 


A mesure que je pêchai le vent se fît plus présent et les truites plus discrètes, je décidai donc de monter plus en amont sur un secteur un peu plus abrité. J'arrivai à un petit spot que j'affectionne car j'y trouve toujours quelques truites calées entre les courants passant entre les cailloux. Si vous souhaitez vous entraîner à ne pêcher qu'avec des mouches non lestées c'est ce type de poste que vous devez rechercher. 


Des lancers précis, des dérives contrôlées sont la clé du succès dans le tenkara; nul besoin de nouer ou de coller des accessoires sur votre ligne pour détecter les touches. Un minimum de concentration sur ce que vous faites vous sera bien plus utile que le dernier gadget à la mode qui fait "expert" dans les forums. 


Malgré une eau teintée, froide et assez haute pour la saison les truites étaient actives et en quête de nourriture. 



Le vent montait et je le sentis car la température baissa d'un cran comme c'est le cas quasiment tous les jours depuis plusieurs semaines. Je pris une dernière truite, une fois celle-ci repartie dans son élément je repliai ma canne, en déconnectai la ligne et reprit le chemin qui me ramènerait chez moi. 


Ce fût une sortie brève et plaisante, je n'eus pas l'opportunité, bien qu'on soit au mois de Juin du coup du soir, mais j'ai quand même profité de ces bons moments au bord de l'eau. Peut-être une autre fois...