Les niveaux sont en baisse sur les rivières où je pêche habituellement, il ne reste plus qu'à faire preuve d'un peu de patience et bientôt nous entrerons de plein pied dans la saison.
Le printemps semble commencer vraiment en douceur, l'ensoleillement est là mais avec l'énorme brassage des fonds depuis plusieurs semaines il est inutile d'espérer trouver des truites tenaillées par la faim, condition sine qua non pour que la pêche soit "efficace".
Donc pendant ce temps là je me constitue un stock de kebari qui puisse couvrir toute la saison car dès que les conditions vont être réunies je compte bien en profiter au maximum.
J'ai recréé l'année dernière en préparant mon voyage au Japon une ancienne mouche noyée sans nom que les pêcheurs qui m'ont fait découvrir la pêche à la mouche utilisaient avec succès et qu'eux-mêmes tenaient de ceux qui les avaient initié. Je l'avais toujours vu montée avec une collerette en plume de poule mais à quelques jours de mon départ n'ayant plus le temps de me ravitailler en matériaux de montage je changeai la plume de poule par une plume de saddle de coq.
Si les hameçons de prédilection des mes pairs pour le montage des mouches à truite étaient les hameçons Tortue je les remplaçai par ce que j'avais sous la main c'est à dire des Tiemco 3769SP-BL en taille 12.
J'ai essayé, et je pense y être parvenu, a réinterpréter cette mouche noyée d'antan et à en faire une version moderne. Je n'utilise pas à dessin le terme "inventer" car je pense qu'en matière de montage de mouches les inventions sont rarissimes et je n'ai pas la prétention de me comparer à Skues.
Montée sur un hameçon considéré comme étant pour les mouches noyées et les nymphes cette version très légère n'entre pas vraiment dans des catégories aussi restreintes car si on pratique le tenkara tel qu'il a toujours été pratiqué au Japon on peut aisément contrôler la plongée de cette kebari.
Cette kebari qui jusqu'alors n'avait pas de nom est maintenant appelée "Yamato kebari" car lors de mon séjour au Japon c'est avec elle nouée à mon bas de ligne que je capturais plusieurs specimen de cette variété d'ombles.
A bien des égards des yamato iwana m'ont rappelé les truites fario des petites rivières que je pêche, elles ne sont pas très mobiles, préférant attendre que ce soit le courant qui leur amène la nourriture. Elles sont très discrètes et difficilement repérables à vue. Heureusement j'ai eu la chance lors de mes pêches dans les montagnes nippones de bénéficier des conseils de certains des meilleurs connaisseurs de ces poissons magnifiques.
Celle-ci prise grâce aux conseils de Masami Sakakibara est un excellent souvenir car cette yamato iwana a été prise très courte distance et sur un poste minuscule.
J'en prendrai également une très belle sur la Sho-gawa avec le concours de mon ami Kazumi Saigo.
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