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dimanche 30 novembre 2014

CHOISIR SON MATERIEL TENKARA (2° partie)

Aujourd'hui dans cette seconde partie je vais aborder la pêche en rivière et le matériel adapté, selon moi, aux deux principales techniques que je pratique: la pêche des bordures et la pêche en dérive.
Sur la plupart des rivières que je pêche la végétation est assez importante sur les deux rives mais ce n'est pas forcément ce facteur qui me fera choisir la pêche des bordures ou en dérive mais plutôt l'activité des poissons ou en tout cas le potentiel d'activité.


En rivière je pense qu'on peut dire qu'il y a deux techniques différentes: la pêche en dérive et la pêche des bordures par laquelle je vais commencer cet article.

Je lance complètement en amont de ma position de façon à faire passer ma mouche dans les endroits où je pense qu'il y a des truites ce qui me permet de ne pas être dans leur champ de vision. Si je pêche en wading je progresse lentement et si possible où il y a le moins profond d'eau pour ne pas créer trop de perturbations qui pourraient alerter les poissons.
Je relève lentement ma canne à mesure que le courant ramène la ligne vers moi. Cette technique simple à mettre en oeuvre permet de prospecter rapidement surtout dans les parties rapides car les poissons n'ont qu'une alternative: prendre l'insecte qui passe dans leur champ de vision ou le laissait pour la truite postée un peu plus bas.
Pour pêcher ces endroits peu profonds rien ne sert d'utiliser des imitations lestées, il me paraît bien plus intéressant d'apprendre à utiliser le courant pour faire couler la mouche. Et une imitation non lestée dérivera d'une façon bien plus convaincante au bout d'une ligne détendue animée par le courant. Depuis que j'ai abandonné l'utilisation de nymphes lestées par des billes de métal je ne prends quasiment plus de cyprinidés en 1° catégorie. Et je prends même plus de truites qu'avant en 2°!

J'utilise indifféremment une ligne parallèle de 4 mètres de taille 3 (soit 0.285mm) ou une ligne conique de 4.50 mètres pour les lancers mais la ligne conique a l'avantage d'un diamètre plus important et sera plus visible par faible luminosité.
Là encore toutes les cannes ne se valent pas. Une canne mal équilibrée, comme le sont presque toutes les cannes à bas prix, vous compliquera la tâche et vous contraindra sur les lignes utilisables.

Avec un bas de ligne fluorocarbone en 12/100 d'une longueur égale à 25% de la longueur de la ligne je peux lancer aisément et prétendre à des dérives sans dragage donc efficaces.
Si vous avez des difficultés à lancer sans effort, allégez les mouches utilisées et réduisez un peu votre bas de ligne.
Une bonne canne peut lancer des lignes longues et fines, une canne "standard" ne peut bien lancer que des lignes fortes et courtes. Si vous achetez votre première canne de tenkara, essayez de savoir pour quelle type de ligne cette canne a été conçue.
Ne faites pas confiance à un vendeur qui vous dit qu'une canne X est faite pour la nymphe et qu'une canne Y est faite pour la sèche. Les cannes sont calibrées pour être utilisées avec certains types de ligne et pas avec certains types de mouches.

La seconde technique est la pêche en dérive qui a deux aspects: la pêche en travers de la rivière et la pêche vers l'aval.
Je pratique beaucoup plus la pêche en travers car les rivières où je pêche sont plutôt sinueuses et les les lignes droites un tant soi peu dégagées sont très fréquentées par les pêcheurs et pas très productives en terme de pêche.
J'aime cette technique car c'est une pêche d'approche, on progresse lentement après avoir exploité tous les postes à notre portée.
Ma technique est je pense tout à fait simple à mettre en oeuvre: seule la pointe de ma ligne est sur l'eau, le bas de ligne et la mouche coulent. Les "mendings" sont inutiles, le courant entraînera votre mouche naturellement si il n'y a que le bas de ligne qui est immergé.

En ne laissant pas votre ligne sur la surface vous éviterez ainsi que le courant entraîne l'entraîne trop vite vers l'aval car dans ce cas votre mouche ne coulera pas mais dérivera juste en dessous de la surface.
Si les poissons ne sont pas en activité à ce moment vos chances d'en capturer seront plutôt faibles.
Depuis que je pêche au tenkara j'ai appris à faire descendre mes mouches en profondeur en utilisant le courant car cela me permet d'avoir des lancers plus faciles et des dérives plus naturelles.

La pêche en dérive vers l'aval est intéressante pour prospecter rapidement des endroits plus larges, elle permet de présenter une imitation avec un seul lancer sur de nombreux postes. Contrairement à la pêche vers l'amont je baisse doucement ma canne à mesure que ma ligne descend le courant, cela me permet de faire dériver ma kebari plus longtemps et ainsi d'augmenter mes chances de prendre un poisson.
Ce n'est pas ma technique préférée mais c'est un bon exercice notamment pour le lancer de lignes longues et fines. Et dans le tenkara comme dans bien d'autres  disciplines il n'y a pas de progrès sans entraînement!










jeudi 27 novembre 2014

CHOISIR SON MATERIEL TENKARA (1° partie)

Je vais essayer en plusieurs articles de répondre, en me basant sur mon expérience, à des questions récurrentes qui me sont posées sur le choix de cannes, de lignes et de mouches. Et comment tirer le meilleur de ces trois éléments combinés en fonction des cours d'eau où on pèche.

Je vais commencer aujourd'hui dans cette première partie par les cannes pour la pêche en ruisseau.

Pour pêcher en ruisseau, il faut une canne qui soit juste assez longue pour atteindre les poissons sans se faire repérer et de préférence éviter de s'accrocher partout. Mais ce que j'aime dans cette pêche est qu'il faut bien observer les meilleurs spots pour savoir où se placer pour pouvoir bien lancer et ferrer. Je pratique en marchant le moins possible dans l'eau par souci de discrétion. Les truites ne sont pas nombreuses, elles sont discrètes et très farouches.

Je ne pêche jamais en sèche en ruisseaux car ça n'est pas une technique "payante"; les ruisseaux où je pêche n'ont pas d'éclosions assez intenses qui puissent inciter les poissons à chercher leur nourriture en surface. Je pêche en noyée parce que c'est le meilleur moyen d'atteindre les truites qui ne sont pas très mobiles dans ces ruisseaux peu profonds.

Je pêche assez court; la ligne en level line est de la longueur de la canne et assez fine (号3 soit 0.285 mm), le bas de ligne représente à peu près 25% de la longueur de la ligne. Il est suffisant pour présenter efficacement une mouche noyée dans  un ruisseau.

J'ai commencé le tenkara en utilisant trois diamètres de fil mais finalement je n'ai conservé que le diamètre qui pour moi avait le meilleur rapport entre faculté de lancer et solidité. Je n'utilise jamais de bas de ligne conique, je suis convaincu que plus nombreux sont les éléments qui composent une ligne tenkara moins elle se lancera bien et moins elle dérivera sans dragage.
Les mouches traditionnelles comme les Takayama sakasa kebari, en particulier la jaune, ont ma préférence pour cette pêche.
Après avoir essayé plusieurs cannes j'ai décidé de n'en garder qu'une: la Oni type 3. C'est la plus douce en terme d'action que j'ai essayé. Les autres modèles, à l'action plus puissante, ne m'ont pas vraiment convaincu car dans la pêche en ruisseau je n'ai nul besoin de puissance de lancer ni de combat; je pêche sur des distances réduites et les grosses truites sont rares.


J'ai besoin également d'une canne qui puisse lancer en douceur une ligne fine or cette qualité n'est pas aussi commune qu'on le croit. Toutes les cannes ne sont pas égales.
Pour moi, une bonne canne est polyvalente. Je veux pouvoir pêcher avec la ligne que j'ai sous la main sans soucis; lancer aussi facilement et proprement que j'ai une ligne parallèle, conique ou tressée.

La pêche en ruisseau est passionnante et très bonne pour progresser car elle stimule beaucoup la technique du pêcheur en terme d'approche, de lancer et de savoir faire pour leurrer les truites dans des espaces réduits qu'elles connaissent dans les moindres détails.
Pour finir je dirai également que cette technique vous rendra la pêche dans des cours plus larges beaucoup plus facile. Ca me paraît donc être une étape importante dans le parcours d'un pêcheur.







vendredi 21 novembre 2014

MON KILLER BUG

Après de longues années d'absence dans mes boîtes, je vais recommencer à utiliser ma version personnelle d'une nymphe connue de par le monde pour son efficacité à laquelle elle doit son nom explicite: le "killer bug" alias "insecte tueur" dans la langue de Molière.

 Si ce montage porte ce nom c'est que l'inventeur, Franck Sawyer,  du modèle dont je me suis inspiré avait pour profession garde pêche sur la rivière Avon en Angleterre et qu'une partie de sa tâche était d'exterminer les ombres de cette rivière que les officiers de l'armée  qui la pêchaient considéraient comme une espèce nuisible.
On trouve aujourd'hui le rare substitut qui ressemble vraiment au yarn original qui était si particulier avec son aspect pas uniforme qui lui donnait une fois humide cet aspect "vivant" sur quelques sites internet. La peau d'une vraie nymphe n'est pas uniforme et elle est si fine qu'on peut voir les organes du futur insecte à travers.
Si j'ai commencé il y a (déjà!) de longues années à reproduire fidèlement le killer bug de Sawyer je l'ai ensuite modifié en faisant la tête en fil de cuivre au niveau de l'oeillet. Cela donne un sous corps plus épais et un aspect très réaliste de translucidité au corps de la nymphe.


Je n'utiliserai pas de lestage dans l'avenir autre que ce sous corps en fil de cuivre. Cela me donne des nymphes vraiment légères (0,15g en taille 10!) et parfaitement compatibles avec le matériel que j'utilise pour pêcher; je ne connaitrai pas les affres existentielles des questions sur la compatibilité de telle ligne avec telle canne ou avec telle nymphe. 


J'ai toujours aimé monter des mouches, j'en monte beaucoup, au point d'avoir lissé en peu de temps les mâchoires de mon fidèle Dyna King! Mais je ne montais plus cette nymphe depuis longtemps parce que je trouvais aucun yarn qui soit intéressant, la plupart des fournisseurs de matériaux se contentent de nous vendre cher de simple écheveaux de laine uniformément beigâtre ou grisâtre en prenant bien soin par contre de donner à leur produit un nom ou une référence qui entretient la confusion. Donc maintenant que j'ai le bon matériau je m'en donne à coeur joie! 



Je vous ai concocté une petite vidéo qui je l'espère vous donnera envie de monter quelques un des ces fameux killer bugs. 










mercredi 19 novembre 2014

MA BOITE DEFINITIVE

J'avais l'année dernière acheté une boîte en bambou qui contrairement à celles que j'avais avant (des C&F Design) rentrerait dans mon pack Zimmerbuilt et je dois dire qu'elle y allait comme si elle avait été créée pour. Elle n'avait rien d'extraordinaire, elle était même commune mais j'avais eu l'opportunité de l'acheter à un très bon prix. 
Par contre une fois que je l'utilisais à la pêche je lui trouvais un inconvénient: les deux panneaux intérieurs étaient recouverts de "slit foam" et ce petit défaut devint vite rédhibitoire.
Je comprends l'utilité de cette fameuse mousse haute densité à micro fente quand on pêche avec des nymphes qu'on doit essayer de garder classées dans ses boîtes pour mieux s'y retrouver quand on pêche selon la théorie du "match the hatch" ou quand on fait de la compétition et qu'on doit prendre le plus de poissons possible en un minimum de temps mais quand on est comme je l'étais cette dernière saison un adepte de la mouche unique ce type de rangement n'a plus aucun sens. 

Un jour en rentrant de la pêche, j'arrachai les panneaux de mousse et remettai tel quel une poignée de takayama sakasa kebari dedans. 
Il y a quelques semaines à l'occasion d'une discussion sur un forum à propos des boîtes un ami m'invitai à prendre contact avec un artisan qui fabriquait des boîtes à mouches personnalisables à volonté. Je ne me le fis pas dire deux fois!

Après quelques mails nous étions d'accord sur le design, les matériaux, la taille, etc. Elle existait déjà. Après quelques jours, Richard Setina m'envoya une photo d'un "brouillon". Là je dois dire que je fus surpris par le rendu de la gravure du couvercle et qu'on me demande mon avis sur cette version d'essai. 


Avec un pareil rendu sur une pièce d'essai sans finition je donnai carte blanche à Richard sur le champ! Il me fallut attendre deux semaines pour que la boîte soit finie et livrée chez moi mais je dois dire que je ne regrette absolument pas cette attente. 
Elle est en merisier et érable et cet aspect bicolore me plaît, bien plus qu'un aspect uniforme digne d'un produit industriel. 
Sa magnifique finition mate est faite à l'huile de Tung, on sent le grain du bois au toucher, ce n'est pas le contact froid et lisse des vernis synthétiques. 


J'ai demandé à Richard de la faire avec quatre compartiments ce qui pour moi est amplement suffisant, se balader avec une collection complète de mouches qui ne serviront jamais pour moi c'est du passé! 


C'est en tout cas vraiment bien d'avoir enfin la boîte que je recherchais, qui corresponde exactement à ma façon de pêcher, à mon idée de ce qu'est une boîte à mouche. Belle, simple et fonctionnelle. 
Je pense que ce n'est pas demain la veille que je vais réécrire sur ce sujet puisque je pense que cette boîte faite sur commande est la dernière que j'achèterai. Je sais que je ne trouverai jamais mieux. 

















lundi 17 novembre 2014

THE CADOWACHI

Il y a quelques mois que je connais Yuu Cadowachi et je dois dire que cet homme très sympathique m'épate à chaque fois qu'il publie une nouvelle vidéo de montage.

C'est un plaisir pour moi de partager ses vidéos, j'espère qu'elle vous inspireront!





Yuu-san a aussi un blog que je vous invite à visiter en cliquant ici.

On est lundi matin alors je vous souhaite à tous une excellente semaine!




samedi 15 novembre 2014

TFJ: TENKARA FRIULI JIG

La video que je partage aujourd'hui est issu du blog Italien Tenkara Friuli qui est très intéressant par ses articles et ses vidéos. Le rédacteur est comme moi un aficionado des cannes Oni et un fin connaisseur de la scène Japonaise.

Cette vidéo montre en détail le montage d'une kebari sur un hameçon de type jig, cela me paraît assez intéressant sur le plan du sasoi, cette mouche ayant sûrement une nage des plus swingantes!

Alors regardez la video et faites vous votre avis!





dimanche 9 novembre 2014

DRIPPING CAVE TENKARA



Je ne sais pas si vous connaissez le blog Tenkara Elevated de Brian Cornelius mais si ce n'est pas le cas je vous invite à le lire. Il est très bien et intéressant pour peu que vous vous intéressiez à une pêche simple et sans complications inutiles.

Brian a mis en ligne ce matin une nouvelle vidéo qui est un exemple magnifique de ce principe de simplicité de l'équipement au bénéfice d'une meilleure efficacité.
C'était donc logique pour moi de partager cette vidéo sur mon blog!

Le tenkara c'est une canne, une ligne, une mouche.


mardi 4 novembre 2014

NEVADA SMALL STREAM TENKARA FISHING

La pêche des salmonidés étant fermée dans quasiment toute l'Europe et au Japon, le nombre de vidéos mises en ligne sur notre technique de pêche préférée a drastiquement diminuée depuis quelques semaines; heureusement nos amis Américains ont la chance dans de nombreux états de pouvoir pêcher toute l'année et de nous en faire un peu profiter.

Aujourd'hui c'est une vidéo de Paul Gibson. Vous n'avez plus qu'à cliquer sur "play":



lundi 3 novembre 2014

TENKARA CHAT

Ca n'existait pas encore dans la galaxie tenkara mais c'est chose faite avec le "Tenkara Chat" créé par Matthew, un pêcheur originaire de l'Arkansas aux Etats-Unis.

Ce chat sera donc un espace de discussion et d'échange sur tout sujet ayant un rapport avec le tenkara.
C'est ce genre d'initiative qui me plaît, quand un passionné prend les choses en main!


Si ça vous tente d'y venir faire un tour et participer à des chats avec d'autres passionnés, n'hésitez pas!
J'ajoute un lien sur ce blog pour que vous puissiez vous connecter quand vous en avez envie. 
La fenêtre du Tenkara Chat se situe sous les archives du blog. Vous n'avez qu'à entrer votre pseudo pour nous rejoindre.