Au fil des semaines qui précèdent l'ouverture je fais comme nombre de pêcheurs des sorties sur divers cours d'eau de ma région histoire de voir dans quel état l'hiver les a mis. L'hiver qui s'achève a été des plus doux au niveau des températures mais des plus humides. Il a énormément plus dans les dernières semaines avant la date fatidique et c'était donc sans précipitation que je me livrai aux derniers préparatifs de l'ouverture de la pêche de la truite.
La dernière soirée avant l'ouverture fût consacrée au montage de quelques kebari et à la préparation du sac à dos; sachant les niveaux très élevés sur tous les cours d'eau du secteur je préparai quand même deux cannes. L'ouverture pour elles allait se résumer à une balade.
J'arrivai aux abords du ruisseau sur lequel je fais l'ouverture depuis de nombreuses années, il faisait à peine jour et je n'entendais rien d'autre que le ruisseau. Je m'en approchai et me rendis compte que son état était celui que j'avais escompté: l'eau était d'un gris uniforme et opaque. Il n'y avait pas la moindre probabilité de pouvoir prendre une truite ici.
J'arrivai aux abords du ruisseau sur lequel je fais l'ouverture depuis de nombreuses années, il faisait à peine jour et je n'entendais rien d'autre que le ruisseau. Je m'en approchai et me rendis compte que son état était celui que j'avais escompté: l'eau était d'un gris uniforme et opaque. Il n'y avait pas la moindre probabilité de pouvoir prendre une truite ici.
J'allai vers l'amont passant en revue tous les spots où je prends d'habitude les premières truites de la saison et c'était partout le même spectacle: eau grise et courant dantesque. De nombreux étaient inaccessibles tant le terrain est imbibé et détrempé je me serai enfoncé jusqu'au genou après trois pas.
Je poursuivais cette exploration et arrivai vers dix heures près de l'endroit où tous les ans je m'installe pour la collation. Là aussi tout était humide, le feu fît plus de fumée que de flammes mais je n'aurai échangé ma place pour rien au monde!
La brume qui était bien épaisse au petit matin se dissipait et le soleil fît son apparition, il ne réchauffera guère l'atmosphère mais cela anima les bois environnants.
Sachant que je n'allais pas pêcher je pris le temps de manger installé à ma souche préférée avec vue sur le ruisseau puis de reprendre tranquillement le chemin qui me ramènerait vers mes pénates.
Il y a longtemps que j'avais vécu un jour d'ouverture sans pêche mais comme les truites qui nous passionnent nous sommes tributaires des aléas météorologiques donc plutôt que de pester contre la mauvaise fortune mieux vaut essayer de profiter de cette journée symbolique de l'ouverture de la pêche sous une autre perspective. On ne perd jamais mon temps dans un bois, le long d'un ruisseau même si on ne peut pas y pêcher, il y a toujours quelque chose à y observer. Dans quelques jours le printemps sera là, j'aurai alors de bien belles occasions de passer des journées entières au bord d'un ruisseau et d'y leurrer quelques truites. Ce n'est qu'une question de temps.
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