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jeudi 16 mars 2017

Ouverture 2017

Comme tous les ans les derniers préparatifs pour l'ouverture se firent sans empressement le vendredi soir, la dernière chose que je fais après avoir monté les dernières kebari et vérifier le contenu de mon sac est de prendre mon permis. 


J'avais monté quelques jours auparavant des sakasa kebari mais il me fallait compléter ma boîte avec des modèles plus adaptés aux petits cours d'eau que je pêche en période d'ouverture. Les modèles en question sont en fait le même mais de plus petite taille et adaptés à la pêche en eau peu profonde.
Je prenais aussi un peu d'avance en montant celles qui me serviront dans des rivières plus larges où j'irai pêcher quand le niveau d'eau aura baissé. Pour l'instant elles resteront dans ma boîte mais sait on jamais les fortes pluies des dernières semaines ne vont peut-être pas se renouveler.


En début de soirée j'étais prêt, j'avais assez de kebari pour faire l'ouverture, j'avais imprimé mon permis qui était dûment rangé dans mon strap pack, mon sac contenait tout ce dont je pouvais avoir besoin au cours de la journée à venir. Je n'étais pas inquiet de l'état dans lequel j'allais trouver le ruisseau où j'avais prévu de me rendre pour cette ouverture car j'y avais fait plusieurs visites au cours de la quinzaine précédente et je savais que comme de nombreux autres il était en crue. 


Le samedi tant attendu j'arrivai peu après huit heures sur les berges de ce ruisseau où je fais l'ouverture tous les ans. Il faisait bon, la lumière était douce et l'eau me paraissait un peu moins grise que les jours précédents. Je ne commençai cependant pas à pêcher à peine arrivé, je préférais remonter le cours d'eau en attendant que la température monte un peu. 


























Ayant atteint un spot où j'estimais être porteur je mettais ma canne en action et commençai à pêcher. L'eau haute et froide n'étant pas très favorable il me fallut contrôler au mieux la dérive de ma kebari pour avoir une chance de la faire passer dans les trous où se tapissent les truites en pareilles circonstances. Je dus faire l'impasse sur de nombreux spots à cause du niveau d'eau élevé mais mes efforts de précision et de contrôle furent récompensés. 


L'important pour moi de toute façon pour l'ouverture est tout simplement d'être au bord de l'eau même si les conditions sont exécrables, comme l'année dernière, et que je ne peux pas pêcher du tout. Bien sûr c'est encore mieux quand la pêche est possible. Je prendrai deux belles fario dans la matinée de cette ouverture 2017 ce qui suffit à mon bonheur. 



Je repliai ma canne peu avant midi satisfait de cette matinée d'ouverture.
Comme tous les ans je pris le temps de déjeuner aux abords de la rivière avant de rebrousser chemin.
La saison ne fait que commencer et elle a bien commencé!

lundi 6 mars 2017

Encore quelques jours pour être prêt...

Nous ne sommes plus qu'à quelques jours de l'ouverture de la pêche, il est donc encore temps de se préparer pour la saison de pêche de la truite. 
Comme toujours j'aborde les préparatifs avec calme et sans hâte car je sais que quoi qu'il arrive je serai prêt.
Il a beaucoup plu ces derniers jours et il y a de fortes chances pour que ça continue, c'est donc à la dernière minute que les ruisseaux et rivières qui n'ont pas eu de crue pendant l'automne ni l'hiver vont voir leurs niveaux monter. Ca ne sert donc à rien de se précipiter puisque l'ouverture sera sans doute symbolique et la pêche en elle-même réduite à la portion congrue. 


Je ne consacre pas l'hiver à monter des centaines de mouches comme certains d'abord parce que j'ai pour habitude de n'en emmener qu'un nombre très limité avec moi quand je vais à la pêche et aussi parce que cette volonté d'accumulation compulsive ne me paraît pas être une bonne idée. Je préfère pour ma part ne monter que peu de mouches, les utiliser puis si nécessaire en monter à  nouveau une série. De toute façon la seule boîte que je porte sur moi à la pêche ne peut en contenir guère plus que deux douzaines.  


J'ai donc commencé ce matin par le montage des sakasa kebari de grande taille pour lesquelles j'ai utilisé des plumes de coq et de faisanne. Il y a bien longtemps que je n'avais pas utilisé de plumes issus de coqs de ferme, en lieu et place de coqs de pêche, mais un lecteur du blog m'a proposé de m'en fournir à condition de partager les mouches montées avec lui et ce fût un plaisir d'accepter.
Les plumes de coq de ferme ont des fibres plus longues et bien plus souples que celles des coqs de pêche mais étant donné que j'avais l'intention de les utiliser pour le montage de sakasa kebari cela ne pose aucun problème, bien au contraire. 
J'utilise les hameçons Oni qui ont été designés par Masami Sakakibara et qui sont fabriqués par une célèbre firme Japonaise, ça commence par un "G", qui est le leader mondial dans le domaine. Ils sont d'excellentes qualités et les quatre différente tailles, du 8 au 14 couvrent mes besoins. 


J'utiliserai aussi bien sûr des plumes d'aile de faisanne.
Les dubbing utilisés cette année ne seront qu'au nombre de trois: zenmai, écureuil teinté en noir et écureuil délavé. Des matériaux naturels, peu coûteux voire gratuits, et qui font des kebari solides. 


Je n'utiliserai pas ces kebari à l'ouverture, elles ne sont pas adaptées à cause de leur grande taille à la pêche en ruisseau. Si j'ai commencé par ces montages c'est qu'ils sont les plus rapides à réaliser tout simplement. 


Les sakasa kebari, surtout montées sur des hameçons de grande taille, sont essentiellement des mouches intéressantes pour la pêche vers l'aval car c'est le courant qui donne vie à leur collerette inversée. La fonction détermine la forme.